Vous avez sûrement remarqué que les robots d’aujourd’hui utilisent souvent des capteurs compliqués et des modèles mathématiques alambiqués pour fonctionner. C’est efficace, bien sûr, mais cela peut coûter un bras et rendre la création de robots plus flexibles vraiment difficile. Heureusement, les scientifiques du CSAIL (Laboratoire d’Informatique et d’Intelligence Artificielle) du MIT arrivent avec une solution prometteuse! Ils ont mis au point un système de contrôle robotique, le Neural Jacobian Fields (NJF), qui permet aux machines d' »analyser et de comprendre leur propre structure » uniquement à partir des données visuelles. Ce système casse vraiment les codes en matière de robotique et ouvre la voie pour des créations beaucoup plus intuitives, permettant aux robots d’apprendre par eux-mêmes à réaliser des mouvements.
Un concept qui change la donne
La méthode conçu par Sizhe Lester Li, doctorant au MIT, et son équipe repose sur le principe de l’apprentissage auto-supervisé. En gros, le robot fait des mouvements au hasard, regarde ce qui se passe grâce aux images captées, et s’ajuste en conséquence. Grâce à cela, les robots développent une sorte de conscience de leur propre corps, un peu comme nous le faisons en apprenant à maîtriser notre motricité dès notre enfance. Pour tester cette technologie, l’équipe a utilisé différentes variantes de robots, y compris une main pneumatique souple aidant à saisir des objets et un bras robotisé fabriqué en 3D. Ces tests ont été réalisés même sur un plateau tournant sans capteurs intégrés.
Des robots qui apprennent plus facilement
Les premières conclusions sont extrêmement positives. Dans toutes les expériences effectuées, le NCJ a réussi à modéliser la forme des robots et à comprendre comment chaque membre réagissait simplement grâce à l’information visuelle récoltée. Chez les chercheurs, ce fonctionnement a vraiment de quoi séduire puisqu’il permet aux robots de s’adapter à n’importe quelle forme sans aucun changement matériel. Fini le temps où les ingénieurs devaient travailler dur pour intégrer des capteurs ou renforcer certaines partie des robots : chaque machine a désormais l’opportunité d’apprendre par elle-même, rendant le processus de création bien plus simple.
Une grande avancée
Selon Sizhe Lester Li, cette technologie représente un vrai tournant dans le monde des robots. « Aujourd’hui, de nombreuses tâches robotiques nécessitent une ingénerie et une programmation complexe. À l’avenir, nous pourrions simplement montrer à un robot ce qu’il doit réaliser, et le laisser se débrouiller », explique-t-il. En éliminant les capteurs classiques et en s’affranchissant de modèles préétablis, cette innovation tirée de l’intelligence artificielle pourrait donner à nos robots la capacité de s’ajuster à d’éventuels changements physiques sans avoir à réécrire totalement le logiciel. Pour plus de détails, rendez-vous sur csail.mit.edu. Qu’est-ce que vous en pensez ? N’hésitez pas à laisser vos impressions, critiques ou nous signaler une faute dans le texte.
