Un partenariat innovant pour assurer l’avenir du cacao
Le colossal groupe am ricain Mars vient de faire une annonce qui pourrait révolutionner la manière dont nous cultivons le cacao. L’entreprise a décidé de s’associer à la start-up de biotechnologie Pairwise pour mettre la biotechnologie au service de la production de cacao, ouvrant ainsi la voie à des changements potentiels dans la manière dont nos friandises préférées, comme les M & M’s, Snickers ou Twix, seront produites à l’avenir.
Chocolat et nouvelles technologies : En effet, Mars, qui détient des marques emblématiques comme Bounty et Twix, a profité d’un nouvel élan en matière d’innovation alimentée par la science. Ce partenariat stratégique a pour but d’améliorer les cultures de cacao via la sélection génomique, c’est-à-dire rendre les cacaoyers plus robustes pour faire face aux aléas climatiques qui menacent cette culture essentielle.
Et quel est le secret de cette innovation ? La technologie Crispr se présente comme l’outil miracle, permettant d’éditer l’ADN avec une précision bluffante tout en évitant l’introduction de gènes étrangers, contrairement aux OGM d’antan. Grâce à cet outil, Mars envisage de renforcer la résistance des plants de cacao face aux maladies et aux défis environnementaux, notamment dans des régions comme l’Afrique de l’Ouest, où la majorité du cacao mondial est cultivée.
Impact possible sur le goût des aliments
Mais alors, qu’en est-il du goût de nos chocolats adorés ? Les nouvelles méthodes de sélection génomique ne devraient pas fondamentalement altérer le goût ou l’apparence des produits finaux. Cependant, il est possible que les fèves de cacao cultivées de cette manière offrent des profils aromatiques légèrement modifiés. Cela pourrait susciter interroge chez les fans de chocolats emblématiques comme Snickers.
Bien que l’intention de Mars ne soit pas forcément de changer le goût de leurs produits, il se pourrait que ces transformations dans la composition des fèves aboutissent à des saveurs nouvelles. De plus, d’autres acteurs de l’industrie alimentaire pourraient avoir un intérêt à utiliser ces technologies pour améliorer les saveurs et la valeur nutritionnelle de divers aliments. Tout dépend des gènes ciblés. Par exemple, certaines tomates bénéficient déjà de ces avancées, selon un reportage récent sur France 24.
Néanmoins, la révolution de ces technologies en France n’est pas pour demain. Le débat concerne toujours l’utilisation des techniques génétiques, souvent appelées NBT, pour ‘New Breeding Technologies’ ou nouvelles technologies d’élevage, qui commence à faire surface en Europe. Tandis qu’aux États-Unis, où Mars est basé, ces nouvelles approches sont accueillies avec plus de compréhension par les autorités, l’Union européenne reste encore timide. En juin 2024, les États membres n’étaient pas parvenus à un consensus sur leur réglementation, laissant le processus de recherche sur ces technologies dans l’incertitude. Les dernières nouvelles parlent d’accords rognés, en mars, visant à avancer dans le débat, mais cet accord doit encore recevoir l’approbation du Parlement européen. Pour l’instant, l’avenir des Mars et autres barres chocolatées reste en attente.
