À 33 ans, il s’est cru simplement fatigué, et les médecins ont découvert un cancer de stade 4

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C’est en 2023 que Stephen Lea, un couvreur du Royaume-Uni, a commencé à ressentir des douleurs intenses dans le dos. Au début, il pensait que c’était simplement une fatigue liée à son métier exigeant. « Je pensais que c’était une fatigue normale, d’autant plus qu’on revient d’un week-end à Venise pour fêter l’anniversaire de ma petite amie », explique-t-il dans une interview au Liverpool Echo.

Malgré plusieurs tentatives pour soulager sa douleur, rien ne fonctionnait. « Je m’allongeais, mais ça devenait de plus en plus sérieux », se souvient-il. Finalement, après avoir consulté de nombreux médecins, ceux-ci évoquent une possible origine musculaire. Ce n’est qu’après plusieurs mois et une IRM en janvier 2024 qu’il reçoit un diagnostic déconcertant : un lymphome non hodgkinien de stade 4.

Comprendre le lymphome non hodgkinien

Le lymphome non hodgkinien (LNH) est un cancer touchant les cellules de notre système immunitaire, en particulier les lymphocytes. Ce type de cancer représente environ 90 % des lymphomes diagnostiqués. En 2018, près de 28 000 nouveaux cas ont été signalés en France, d’après les chiffres de Roche. Bien qu’il soit plus courant chez les personnes de plus de 60 ans, il peut aussi toucher des adultes beaucoup plus jeunes.

Les lymphomes varient énormément. Certains sont indolents, ce qui signifie qu’ils évoluent lentement, tandis que d’autres peuvent être très agressifs, progressant rapidement. Le lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) est le plus fréquent. Bien qu’agressif, il répond souvent aux traitements.

Les symptômes, traitements et espoirs

Les symptômes d’un lymphome non hodgkinien peuvent différer selon sa localisation : ganglions enflés, douleurs abdominales, fatigue intense, essoufflement, fièvre sans explication, sudations nocturnes, et perte de poids significative. Souvent, ces symptômes passent inaperçus, ce qui retarde le diagnostic.

« La biopsie du ganglion ou du tissu, c’est la clé pour poser le diagnostic », rappelle le Dr Bollet. Différents examens comme l’IRM, le scanner ou la TEP aident à évalué la propagation. Un bilan sanguin et parfois une ponction de moelle osseuse peuvent également être nécessaires.

Le traitement du lymphome dépend de son type, de son stade, et de l’état général du patient. Les soins impliquent souvent une combinaison de chimiothérapie, immunothérapie, radiothérapie, et parfois une greffe cellulaire ou des thérapies avancées comme les CAR-T. « Les traitements actuels ont vraiment fait évoluer les pronostics », souligne le spécialiste.

Pour sa part, Stephen a suivi six cycles de chimiothérapie. « Je pensais avoir de belles chances de rémission », explique-t-il. Cependant, malgré ces efforts, les traitements n’ont pas réussi à freiner l’évolution de la maladie.

En général, l’espérance de vie pour les lymphomes varie considérablement. Certains patients vivent au-delà de 15 ans avec un lymphome indolent sous surveillance étroite. Pour d’autres formes plus agressives, les chances dépendent en grande partie de la réponse au traitement. Par exemple, le lymphome diffus à grandes cellules B montre des taux de guérison de 60 à 70 %.

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