Caltabellotta, une petite ville de Sicile, fait son entrée dans le cercle très exclusif des « zones bleues », nous rappelant que le secret de la longévité peut résider dans des détails inattendus.
Quand on parle de « zones bleues », on ne peut s’empêcher de penser à certaines régions du globe où les habitants vivent bien au-delà de 90 ans, comme en Sardaigne ou à Okinawa. Mais récemment, les chercheurs ont tout leur intérêt tourné vers Caltabellotta, une paisible commune entourée de montagnes en Sicile, qui attire de plus en plus l’attention. Un nouveau rapport vient d’exposer comment cette ville semble favoriser une longévité exceptionnelle.
Un stress au ras des pâquerettes et une alimentation équilibrée
Dans ce coin tranquille, un phénomène surprenant se manifeste : la population nonagénaire y est presque trois fois plus élevée que la moyenne italienne, un chiffre qui a quadruplé en quelques décennies. Ici, la vie s’organise paisiblement autour des saisons et des traditions, éloignée de tout stress chronique. Comme l’a fait remarquer le professeur Gianni Pes, un expert des zones bleues mentionné dans le journal britannique Vogue, « la faible pression émotionnelle chez les habitants de villes comme Caltabellotta est un des secrets de leur longévité ».
Un autre élément clé est l’alimentation : la cuisine méditerranéenne ne constitue pas une simple tendance ici, mais une tradition profondément ancrée. Les cuisines locales sont garnies de légumes, de fruits, de grains complets, de légumineuses, ainsi que d’un peu de viande ou de poisson, le tout agrémenté d’une généreuse dose d’huile d’olive.
Engagement communautaire et activité physique
Le troisième pilier de ce mode de vie exceptionnel repose sur la communauté. Dans ce village, on ressent un fort engagement social, avec un lien d’attachement profond envers les voisins et à leur mode de vie collectif. Alors que l’isolement s’érige en l’un des maux des temps modernes, passer du temps ensemble et partager un quotidien devient aussi une aubaine pour filer vers la longévité. En outre, rester actif est presque une seconde nature : « Les habitants se mènent à bien grâce à la marche, au jardinage et aux tâches quotidiennes », explique le rapport. Pas besoin de grimper au sommet d’un marathon ! L’idée, c’est d’inclure le mouvement dans sa journée, de profiter de balades en contact avec la nature. La nature elle-même fait partie intégrante de ce style de vie. Se retrouver à l’extérieur, respirer de l’air pur et savourer la verdure tout autour contribue grandement à déstresser. Même en vivant en milieu urbain, on peut toujours trouver l’opportunité de s’évader et de cultivater un peu de silence. »,
